LE MONDE SOUTIENT BACHAR

Publié le 30 Août 2013

LE MONDE SOUTIENT BACHAR

Tout comme son père, Bachar al-Assad est un président élu de manière héréditaire en Syrie. Après avoir vainement tenté d'installer une nouvelle forme de démocratie - la démocratie militaire, comme en Egypte - il a dû se résoudre à envoyer la totalité du budget de la Défense contre ses propres citoyens, qui tentaient de prendre le pouvoir. Une idée saugrenue puisque le poste était déjà occupé. Comme dans les plus beaux contes des milles et unes nuits, Bachar - tel le chef d'une troupe de brigands - mit le pays à feu et à sang, pilla les maisons....

Non, cessons ces calomnies. Le pillage s'avérait strictement impossible car les maisons étaient déjà des ruines au moment ou les malheureuses troupes républicaines arrivaient. Quant à l'utilisation d'armes chimiques, je ne serais pas original en disant qu'elles existent autant que la bombe nucléaire en Irak. Il suffit de constater leur classement au Top P.I.B pour s'apercevoir du néant scientifique dans lequel les Syriens sont bercés.

L'ONU a plusieurs fois proposé une intervention, entre deux toasts et trois caviars, mais les chefs d'état avaient apparemment d'autres préoccupations. Qu'on le juge "légitime" ou "tyran", on l'aime quand même. La liste des pays opposés à la guerre est immense : Brésil, Argentine, Chine, Russie, Venezuela, Equateur, Nicaragua, Cuba, Iran (la Corée du Nord ne s'est pas encore prononcée...)

Pourquoi tant d'amour est déversé aux pieds de Bachar ? La réponse est compliquée. Tout d'abord, Bachar présente un intérêt immense pour les démocraties occidentales rongées par le terrorisme semi-djihadiste. Cet épouvantail, en massacrant gaiement son peuple, permet à quelques employés RATP d'avoir moins de colis suspects à déclarer. Bachar est le bouclier anti-musulman, comme la Turquie l'était à l'époque ottomane. Soudain, Merkel et ses compagnons de vadrouille s'en trouvent tout émoustillés, et la question des droits de l'homme peut être mise entre parenthèses.

Le deuxième joker que possède Bachar est qu'il permet à la Russie de vendre toutes ses armes, de garder sa dernière base militaire au Proche-Orient, et de diffuser son idéal poutinien à travers les contrées les plus reculées. La Chine aussi a un intérêt particulier dans cette zone, où elle compte acheter quelques gouvernements, cinq ou six peuples, et un millier d'hectares de terre cultivable. L'Iran, dans son élan de laïcité - un islamiste modéré (par le shah?) - compte bien transmettre à la Syrie ses grands principes, son respect de la foi, certainement inspiré du remarquable modèle français.

En conclusion, Bachar est passé de "tyran sanguinaire" (on le voyait en une du Figaro le regard féroce) au bisounours que tous les présidents admirent. Nous pouvons voir son visage de démocrate préoccupé sur tous les journaux gratuits... Les gens comprennent peu à peu la nécessité de réduire ce pays à la guerre civile. Les arguments, à vous de les choisir dans vos journaux.

Le seul homme qui continue à tenir tête au reste du monde s'appelle Barack Obama. Maintenant qu'il n'a plus de discours à faire sur Nelson Mandela, sur Luther King ou de visiter les pays d'Afrique qu'il corrompt, le problème syrien revient sur la table. Il avait brandit la menace de la ligne rouge à ne pas dépasser (notons que Bachar était déjà ceinture noire à l'époque) , ce qui lui avait permit un petit répit. A présent, le plus simplet des habitants du Groenland n'est pas dupe : Bachar a franchi à pas de loup la fameuse ligne rouge ! Obama doit mettre ses promesses à exécution. Seulement, entre temps, tout à changé : le monde aime Bachar.

La seule issue possible, c'est d'espionner le conseil de l'ONU, pour se rendre compte qu'aucune issue n'est possible. La vérité nous soulagera tous.

Signé : Assad Iscutal-Honu

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